Gagner du temps ou cesser d’en perdre?
Productivité est le maître mot de notre vie moderne.
Je reviens dans cet article sur un thème que j’ai pu aborder lors des cours que nous partageons ensemble.
Aujourd’hui tout est mis en œuvre pour nous permettre de gagner du temps. Les appareils ménagers nous rendent la vie de plus en plus facile, les robots industriels fabriquent massivement et rapidement et internet nous apporte toutes les infos que l’on veut en un rien de temps.
L’homme est désormais assisté dans une grande majorité de sa vie par des machines et il faut l’admettre, c’est très pratique. Pourtant, lorsque l’on s’arrête pour discuter un peu, ce qui revient très souvent chez chacun, c’est un manque de temps!
Mais pourquoi manquons nous tellement de temps?
D’abord il est bon de revoir la notion de manque de temps et celle de priorités. Nous manquons souvent de temps pour des activités saines, au profit de celles qui nous usent.
Bien sûr selon que l’on ait à s’occuper d’une famille ou non, notre gestion va être différente. De la même manière, si nous travaillons 25, 40 ou 80 heures par semaine.
L’intention de cet article n’est pas de refaire le monde, mais d’amener à une petite réflexion personnelle: plutôt que de chercher à gagner du temps, que pourrais je faire pour en perdre moins?
Les tâches ménagères peuvent être ennuyeuses. Et surtout répétitives.
Les machines de linge, les trajets en voiture, les tâches administratives, les factures, tout ce qui gravite autour de nous et donc la charge mentale nous épuisent.
A accumuler beaucoup d’objets, d’activités et de responsabilités, on peut se sentir noyés.
Et il y a des paramètres qui aujourd’hui sont peut être impossibles à modifier mais d’autres par contre…
Le yoga, entre autres enseignements, nous invite à prendre du recul et agrandir notre champs de vision.
Les robots, internet, etc., sont autant de choses qui nous invitent à faire toujours plus. Allant alors à l’encontre de leur but premier qui est notre tranquillité. Les personnes les plus surmenées que je connaisse, sont celles qui sont aussi les plus équipées.
Aujourd’hui la productivité s’est même immiscée dans notre vie personnelle.
Les réseaux sociaux, les magasins, les médias, nous créent des besoins et nous culpabilisent. La culpabilité est un sentiment très désagréable et notre cerveau fera ce qu’il faut pour ne pas ressentir cette émotion. Sur les réseaux nous voyons des personnes « normales » faire des choses incroyables: manuelles, sportives, artistiques. Alors nous pensons que nous devons aussi y arriver. Etre à la pointe de la mode, avoir un physique au top, une maison impeccable, un job épanouissant, une famille heureuse et si possible être doué dans un domaine. Et les magasins ou sites internet vendent ce qu’il faut pour nous permettre d’y parvenir!
Vaste programme… En effet les 24 heures d’une journée ne vont pas suffire.
Si il y a quelques années j’ai pu me sentir dépassée, aujourd’hui je me suis beaucoup délestée et j’ai retrouvé une certaine liberté d’esprit. Sans me considérer comme minimaliste, c’est en tous cas un mode de vie qui m’inspire beaucoup.
Les enseignements du yoga, comme la notion de détachement, m’ont énormément aidé. Même si il y a encore du chemin.
Quand je vous invite à cesser de perdre du temps, peut-être demandez vous de quoi avez-vous vraiment besoin? Qu’est ce qui compte?
Notre vie moderne nous invitera toujours à faire plus de choses, pour consommer plus, donc devoir gagner plus d’argent, alors travailler plus, et ceci comme un cercle vicieux.
L’introspection, favorisée par des temps de méditation ou simplement des temps de calme, nous donne des réponses et nous ramène à nos essentiels.
Prendre su recul sur ce qui « devrait être selon les normes et le regard des autres », est de mon point de vue salvateur.
La notion de lâcher prise est aujourd’hui galvaudée, pour autant elle est nécessaire à l’acceptation d’une vie simple.
Ce n’est pas à moi dans cet article de juger de ce qui vous est nécessaire ou non, chacun a ses priorités. Mais là où nous nous ressemblons tous c’est que nous aspirons à la paix, et que si nous nous laissons guider par la vie moderne, nous nous en éloignons. Si nous prenons du recul et sortons un peu de la roue, alors nous pouvons espérer nous en rapprocher.
En espérant que cet article ne vous aura pas pris trop de temps, je vous souhaite beaucoup d’introspection et de paix à venir.
A bientôt pour un nouveau sujet yogique (ou pas)